Le cursus corps et présence de l’acteur.ice du T.A.M.A. est mené par Camille Legrand.

Il s’inscrit dans la volonté de faire du corps de l’acteur.ice un atout majeur pour l’expression de son talent et de sa singularité.
La conscience corporelle et la présence sensorielle sont au coeur de ce programme physique.
Le travail du corps de l’acteur.ice se construit à partir de l’improvisation en mouvement, en
s’inspirant de la méthode du GAGA dance, créée par Ohad Naharin.
Il s’agit d’un travail d’écoute et d’approfondissement des sensations pour augmenter sa capacité
à sentir sur un plateau, donc augmenter sa capacité à faire résonner la parole en soi, et à être
traversé.e.

L’improvisation s’articule autour de quelques principes fondamentaux, dont :
• La notion d’adoucissement : comment l’adoucissement permet de laisser passer le mouvement
plus profondément en lâchant prise, et en connectant directement la respiration à la qualité de
chair, aussi pour jouer avec différentes textures
• L’activation des différents moteurs : en l’occurence les moteurs profonds qui propulsent le
mouvement ou la voix comme le périnée, mais aussi les
• forces ou moteurs extérieurs qui me
font bouger.
• Travailler sa capacité à être en réception : apprendre à recevoir davantage pour laisser faire le
mouvement, aussi en connectant davantage au “ça m’arrive”. Faire de la place aux échos : utiliser la force
attractive de la gravité pour générer des échos et permettre le déploiement du mouvement dans l’espace.

Une fois l’heure d’improvisation terminée, le travail se poursuit autour d’une courte relaxation.
Comment prendre soin de ce dépôt du corps et de la respiration, cet endroit de “juste être”, pour
libérer de la place et écouter plus profondément ce qui (me) traverse.
La prise de parole autour de textes s’effectue donc à la suite de cette première partie de cours,
avec évidemment pour objectif d’utiliser cette mise en disponibilité profonde pour vraiment
prendre contact avec le moment présent et s’ancrer dans un espace de vérité; être sensible et
laisser le texte et les mots résonner, déployer un imaginaire, me moduler.
Le travail de la prise de parole, d’abord autour d’une parole “brute” de témoignages. Le but est évidemment de
préserver cet endroit de “non trafic”, en poursuivant la recherche autour de la langue des alexandrins.